Yeshe Tsogyal

Yeshe Tsogyal, Yeshe Sogyal ou Ye shes mtsho rgyal, de ye shes, «sagesse essentielle», mtsho, «lac» et rgyal, «vainqueur» ou «souverain», quelquefois traduit comme Victorieux océan de sagesse, est considére comme une dakini du Tibet ou encore...



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Yeshe Tsogyal, Yeshe Sogyal ou Ye shes mtsho rgyal, de ye shes, «sagesse essentielle», mtsho, «lac» et rgyal, «vainqueur» ou «souverain», quelquefois traduit comme Victorieux océan de sagesse, est considére comme une dakini du Tibet ou encore un bouddha du bouddhisme tibétain, importante surtout dans la tradition nyingmapa. Elle est aussi nommée Dame de Kharchen (mkhar chen bza'lha lcam) ou Reine du lac de Karchen (mkhar chen bza'mtsho rgyal).

Selon la tradition, elle aurait été une princesse de Karchen (777-837 ou 757-817), épouse du roi du Tibet, Trisong Detsen (740-797), devenue parèdre de Padmasambhava et dépositaire de son enseignement, grâce à son don de mémoire absolue. Elle fait partie de ses 25 grands disciples, distinguée dans la totalité pour sa capacité de ressusciter les morts. Yeshe Tsogyal a été l'épouse, la disciple, et l'héritière spirituelle de Padmasambhava. Elle est quelquefois reconnue comme une réincarnation de la mère du Bouddha et assimilée à d'autres déités comme Vajravarahi, Sarasvati, Tara, Vajrayogini, Prajnaparamita ou Samantabhadri, parèdre de Samantabhadra. Son nom évoque aussi celui de la Dame des Eaux (Chu chal gyal mo) de la religion populaire, d'origine pré-bouddhiste. Quoique sa biographie la plus connue (XVIIe siècle) la décrive victorieuse en débat contre des partisans du bön, elle est au nombre des grandes figures féminines du tantrisme de l'ouvrage du maître bonpo Dechen Bangmo (1918).

Dans la tradition nyingmapa, elle révèle en rêve ou en vision aux tertöns les enseignements cachés de Padmasambhava, dont la Sphère du cœur (Longchen Nyingthig), base du dzogchen, revélée à Jigme Lingpa (1729–1798), et se trouve au centre de méditations sadhana. Les yoginis tibétaines célèbres sont fréquemment reconnues comme son émanation. Son personnage dans la littérature religieuse offre un modèle d'identification aux pratiquantes et incarne l'introduction du bouddhisme au Tibet.

Biographie

Sources

Sa biographie, comme celle de Padmasambhava, présente une forte coloration légendaire. Son nom et celui de son clan, Karchen Za (mkhar chen bza'), sont absents de l'épigraphie et elle ne fait l'objet que de brèves mentions dans les textes historiques ; elle y apparait comme une épouse royale n'exerçant pas de pouvoir politique mais se consacrant à la méditation, initiée au bouddhisme en même temps que le roi par Padmasambhava. On a envisagé que son personnage soit entièrement fictif, mais la constance de certains détails de source à source rend son existence historique vraisemblable.

La première mention la concernant se trouve dans un ouvrage du tertön Nyangrel Nyima Özer (11361204) sur la vie de Padmasambhava. Suit une biographie de Drimed Kunga Nyingpo (XIVe siècle), longtemps ignorée et redécouverte en 1996, qui ne lui attribue aucune relation avec le roi Trisong Detsen, au contraire de sa biographie de référence, rédigée par Tagsham Nuden Dorje (Samten Lingpa, 1655-?). Une autre source se compose des textes de la tradition Vajrakīla du nyingmapa, dont elle fait partie des chefs de lignée. Les rédigés de Guru Chowang (XIIIe siècle) semblent aussi avoir compris une biographie de Yeshe Sogyal, actuellement disparue.

Selon Janet Gyatso, son personnage a dû prendre de plus en plus d'importance et d'autonomie au fil du temps, jusqu'à la biographie de Samten Lingpa qui présente une perspective clairement féminine. D'autre part, dans cette version qui suit la tradition selon laquelle elle aurait été une épouse royale, elle symbolise l'appropriation tibétaine du bouddhisme, mais aussi sa victoire sur le bön à travers des débats que Yeshe Tsogyal gagne contre les partisans de la religion locale. Dans sa biographie «révélée» en 1918, le tertön bonpo Dechen Bangmo présente au contraire à travers sa vie la réconciliation des deux traditions.

Grandes lignes de sa vie selon la tradition

Son parcours est un exemple typique d'hagiographie bouddhiste, avec naissance miraculeuse, épreuves, visites de lieux hors du monde et démonstration de pouvoirs extraordinaires, culminant dans son accession à l'état de bouddha après celui de dakini. Une version lui donne comme parents Namkha Yeshe et Ge-wa Bum et la fait naître à Drongmoche ; le Sanglingma, biographie de Guru Rinpoche, prétend que son père était Palgyi Wangchuk, autre disciple de Padmasambhava présenté quelquefois aussi comme son frère. L'ensemble des sources en tout cas s'accordent pour la faire naître une année de l'oiseau dans le district de Sgrags, Tibet central. Lors de sa naissance (sans douleur), un mantra sanskrit résonna et un lac apparut magiquement à proximité (selon d'autres, un lac déjà existant vit sa surface doubler). Malgré son origine princière, elle aurait eu des débuts complexes, maltraitée par ses premiers prétendants, son père ou les ministres de ce dernier, pour préférer la méditation au mariage. Elle fut sauvée par le roi Trisong Detsen qui la prit comme épouse (ou concubine, ou même servante, selon certains) avant de la céder à Padmasambhava. C'est ainsi qu'elle devint sa parèdre et la dépositaire de ses enseignements tantriques, qu'elle coucha en écriture de dakini puis dissimula (seule ou en sa compagnie selon les versions) en attendant des temps plus propices à leur réception. Ainsi, elle écrivit Le Bardo Thodol, Le Livre des Morts Tibétain composé par Padmasambhava. Quand Padmasambhava quitta le Tibet, elle continua de transmettre ses pratiques. En 795, selon Samten Lingpa, elle se serait rendue au Népal où elle prit à son tour un parèdre en la personne d'Atsara Sahle, bel homme indigent. Ils poursuivirent une vie d'ermites dans des grottes de montagne, Yeshe Tsogyal étant fréquemment seule l'hiver car son compagnon, venant de la vallée de Katmandou, n'avait pas la résistance des Tibétains. Après avoir afronté ses dernières épreuves, dont un assaut de visions identiques à celles que vit Gautama sous l'arbre de la bodhi, elle devint elle-même bouddha. À sa mort, elle disparut sans laisser de corps derrière elle (phénomène du corps d'arc-en-ciel).

Deux textes révélés lui sont attribués, un prétendûment dicté à Namkhai Nyingpo, l'un des 25 disciples, Bod kyi jo mo Ye-she Mtsho-rygal, et une biographie de Padmasambhava (Padma bka than).

Emanations

Voir aussi

Bibliographie

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