Gyancain Norbu

Gyancain Norbu, qui a reçu des autorités chinoises le titre d'Erdini Qoigyijabu, est né le 12 février 1990. Il a été désigné le 29 novembre 1995 par le gouvernement de la République populaire de Chine, comme la 11 e réincarnation du 10 e Panchen lama du Tibet.



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Gyancain Norbu (tɕʰø. ci. tɕa. pu; Tibetain : ཆོས་ཀྱི་རྒྱལ་པོ་), qui a reçu des autorités chinoises le titre d'Erdini Qoigyijabu, est né le 12 février 1990. Il a été désigné le 29 novembre 1995 par le gouvernement de la République populaire de Chine, comme la 11e réincarnation du 10e Panchen lama du Tibet.

Le choix des autorités aurait surtout été dicté par le fait que Gyancain Norbu a lien de parenté avec Raidi, un membre du Parti communiste chinois qui était président du Comité permanent de l'Assemblée populaire de la Région autonome du Tibet à l'époque de la désignation de l'enfant [1].

Selon le 14e Dalaï lama, le gouvernement tibétain en exil et la majorité des sympathisants du Panchen Lama, la 11e réincarnation du Panchen Lama est Gedhun Chœkyi Nyima, un enfant enlevé à l'âge de 6 ans, et maintenu prisonnier par le gouvernement chinois depuis le 17 mai 1995. [2]

Le gouvernement chinois n'a pas reconnu le candidat désigné par dalaï-lama comme successeur du 10e panchen-lama. Le 29 novembre 1995, se référant à la dynastie Mandchou des Qings, les autorités chinoises mettent en place un tirage au sort au monastère de Jokhang à Lhassa pour désigner leur candidat Gyancain Norbu qui sera appelé Erdini Qoigyijabu. Erdini est un mot de la langue mongole qui veut dire «précieux joyau» correspondant à un titre offert en 1713 par l'empereur mandchou, Kangxi, au 5e Panchen Lama, Lobsang Yeshe. Il s'agit en fait d'un titre élogieux partagé par de nombreux lamas mongols[3], [4].

Les empereurs mandchou de la dynastie des Qing, qui vénéraient les Dalaï Lama comme guides spirituels, leur ont offert leur soutien dans l'esprit du rapport prêtre-patron existant entre eux. En 1792, en réponse à la demande du gouvernement tibétain, l'empereur mandchou a envoyé une grande force pour aider l'armée tibétaine à repousser les envahisseurs Gorkha. La même année, un dispositif a été institué pour choisir les réincarnations de hauts lamas par tirage au sort. Un événement en Mongolie où le Tibet avait une grande influence spirituelle fut la cause de l'introduction de ce dispositif. A la mort du lama mongol Erdini Pandita Khutuktu, un conflit surgit au sujet du choix de sa réincarnation. Afin d'éviter de telles complications à l'avenir, un tirage au sort fut introduit. [3].

Il n'y a cependant aucune preuve historique démontrant que le tirage au sort ait été établi pour choisir les réincarnations des Dalaï Lama et Panchen Lama. D'ailleurs, les Mandchous de la dynastie des Qing étaient un peuple bouddhiste asiatique central différent, une puissance étrangère occupant la Chine. Les Chinois eux-mêmes identifient les Mandchous comme une force étrangère de métier. En 1911, lorsque la révolution nationaliste a renversé la dynastie Qing des Mandchous, le Dr. Sun Yat-sen a indiqué que la Chine avait été occupée par deux fois par des puissances étrangères : en premier lieu par les Yuans et en second lieu par les Qings. Aussi, le gouvernement tibétain en exil n'accepta-t-il pas les réclamations chinoises prétendument héritées du rapport historique de prêtre-patron entre le Tibet et les Mandchous[3].

En décembre 2005, lors d'une interview avec l'agence Xinhua, Gyancain Norbu, alors âgé de 16 ans, déclara que le peuple bénéficiait d'une grande liberté religieuse en Chine [5].

Gyaltsen Norbu, devait être appelé membre du Comité permanent de l'Assemblée nationale populaire. Cependant, sa nomination a échoué, officiellement parce qu'il n'avait pas encore 18 ans. Selon certains analystes, la décision est une punition de Norbu par le gouvernement de la RPC, insatisfait parce que le jeune homme serait insuffisamment agressif envers le Dalai Lama. [6].

En mars 2008, le 11e Panchen Lama a prononcé une déclaration condamnant les troubles : «Les actes des émeutiers ont non seulement nui aux intérêts de la nation et du peuple, mais également violé l'esprit du bouddhisme. Nous sommes fermement opposés à toute activité qui vise à diviser le pays ainsi qu'à saper l'unité ethnique. Nous condamnons résolument le crime d'un petit nombre de gens qui ont brisé les vies et les biens du peuple» [7].

En mai 2008, une exposition sur le passé et le présent du Tibet a eu lieu à Pékin, au Palais culturel des nationalités. Cette exposition montre des documents sur le servage de l'époque féodale du Tibet et la vie après la révolution. Gyancain Norbu s'y est rendu accompagné de plusieurs lamas [8].

En mars 2009 Gyancain Norbu a assisté à Pékin à la cérémonie du Jour d'émancipation des serfs au Tibet. Samten G. Karmay, ancien président de l'Association mondiale des études tibétaines, indique à son propos : «C'est un pion de la propagande, il est utilisé par Pékin» [9].

Selon TibetInfoNet, les lamas enseignants qui entourent Gyaltsen Norbu sont liés au mouvement Dordjé Shugden[10].

Voir aussi

Notes et références

  1. Gilles Van Grasdorff, Panchen Lama, Otage de Pékin, Ramsay, 1999, ISBN 2-84114-283-3.
  2. Tibet's missing spiritual guide
  3. Xinhua's allegations baseless claims
  4. Baseless claims and allegations of Xinhua News Despatch
  5. The Scotsman newspaper 27 December, 2005.
  6. Mao's grandson enters into politics, but the Panchen Lama is put on hold in Beijing.
  7. Le 11e Panchen Lama condamne les violences à Lhasa, 16 mars 2008, Xinhua. Consulté le 19 mars 2008
  8. Le 11e Panchen lama visite l'exposition sur le passé et le présent du Tibet, sur Xinhua. net
  9. (fr) La Chine marque sa journée de l'émancipation des serfs au Tibet, La Dépêche].
  10. Sowing dissent and undermining the Dalai Lama.

Liens externes


Précédé de :
Lobsang Trinley Lhündrub Chökyi Gyaltsen
11e Réincarnation du Panchen Lama
selon le gouvernement chinois : Erdini Qoigyijabu
selon le gouvernement tibétain en exil : Gedhun Chœkyi Nyima

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