Pabongka Rinpoché

Pabongka Rinpotché, Djampa Tenzin Trinlay Gyatso, fut l'un des grands lamas guélougpas de l'ère moderne du bouddhisme tibétain.



Catégories :

Gelugpa - Bouddhisme tibétain - Bouddhisme par pays - Bouddhisme - Rinpoché

Pabongka Rinpotché (tibétain : ཕ་བོང་ཁ་ ; s'écrit aussi Phabongkha), Djampa Tenzin Trinlay Gyatso, (1878-1941) fut l'un des grands lamas guélougpas de l'ère moderne du bouddhisme tibétain. Il fut à la fois le lama racine de Ling Rinpoché et de Tridjang Rinpoché, les deux précepteurs de l'actuel dalaï-lama, et l'enseignant de la majorité des autres enseignants guélougpas qui ont amené le dharma en Occident depuis leur fuite du Tibet en 1959 [1]. Il obtint son titre de Guéshé à l'université monacale de Sera à Lhasa et devint au Tibet un enseignant particulièrement influent qui, fait rare, enseignait à la plupart de pratiquants laïcs. On proposa à Pabongka la régence du présent dalaï-lama mais il la refusa parce qu'il avait «une forte aversion des affaires politiques» [2].

Ses premières années

Pabongka Rinpoché naquit au nord de Lhassa au Tibet en 1878 dans une ville appelée Tsawa dans l'état de Tsang. Son père était un fonctionnaire de bas rang mais la famille n'était pas riche. Il est dit qu'enfant il démontrait des qualités inhabituelles ainsi qu'à l'âge de sept ans il a été présenté à Sharpa Chuje Lobsang Dargye, l'une des principales figure religieuse de l'époque. Ce dernier était certain que l'enfant était la réincarnation d'un saint et prédit que s'il était positionné dans le monastère de Sera Mey, quelque chose de "merveilleux se produirait avec lui dans le futur. " Plus tard, il s'est avéré qu'il était la réincarnation de la lignée Changkya qui inclut le célèbre érudit Changkya Rolpay Dorje (1717-1786 après J. C. ). Les lamas de cette lignée avaient enseigné de manière extensive dans les régions de Mongolie et de Chine, y compris à la cour de l'empereur chinois lui-même. Donc, le nom "Changkya" avait de fortes connotations chinoises. Etant donné que le gouvernement et le peuple tibétain étaient sensibles aux pressions qu'ils subissaient déjà de la part de la Chine, the nom "Chankya" fût retiré et l'enfant fût déclaré être "Pabongka"[3]

Son Guide Spirituel et sa pratique du bouddhisme

Pabongka reçu son éducation spirituelle formelle au monastère Sera. Au début il était pauvre et peu connu. Il a étudié particulièrement assidûment pour devenir un Guéshé, a énormément médité et donné des transmissions de pouvoir. Il étudia avec Jaba Sonpo Rinpoche, mais son gourou racine, ou Guide Spirituel, était Dagpo Lama Rinpoche (quelquefois rédigé Tagpo ou Thagpo).

Ribur Rinpoche a décrit comment Djé Pabongka rencontra son gourou racine : "Son gourou racine était Dagpo Lama Rinpoche Jampæl Lhuendrub Gyatso, de Lhoka. Il était sans aucun doute un bodhisattva et Pabongka Rinpoche était son principal disciple. Il vivait dans une grotte à Pasang et sa pratique princiaple était la bodhitchitta. Sa déité principale était Avalokiteshvara. Il récitait 50'000 fois le mantra d'Avalokiteshvara chaque soir (OM MANI PÄME HUM). Quand Kyabje Pabongka a rencontré pour la première fois Dagpo Rinpoche lors d'une cérémonie d'offrande de tsog à Lhasa il pleura du début à la fin tellement son respect était profond. "[4]

Djé Pabongka était un méditant assidu qui méttait l'accent sur le lamrim et le mahamoudra. Quand il termina ses études au monastère de Sera il alla visiter Dagpo Lama Rinpoche dans sa grotte. Ce dernier lui conseilla d'entrer en retraite sur le lamrim, ce qu'il fît dans un lieu proche. Selon Ribur Rinpoche : "Dagpo Lama Rinpoche lui enseignait un sujet du lamrim et ensuite Pabongka Rinpoche s'en allait pour méditer dessus. Il retournait plus tard pour expliquer ce qu'il en avait compris : s'il avait obtenu quelques réalisations Dagpo Lama Rinpoche continuait à lui enseigner et Pabongka Rinpoche retournait méditer. Ce fut ainsi durant dix ans. "[5]

Son enseignement

Son lama racine était Dagpo Lama Rinpoché (appelé quelquefois Tagpo ou Thagpo). En 1921, au monastère Tchouzang près de Lhassa, Pabongka Rinpoché donna pendant 24 jours une série d'enseignements historiques sur le Lam Rim, ou «étapes de la voie», auxquels assistèrent quelques 700 moines, nonnes et laïques tibétains. Ces enseignements furent rapportés et publiés par l'un de ses étudiants principaux, Tridjang Rinpoché, qui devint plus tard le premier précepteur du 14e Dalaï Lama. Publiés en tibétain en 1958, ils furent traduits en anglais et publiés sous le titre «La libération dans la Ppaume de votre main» en 1991. Pabongka Rinpoché fut le premier enseignant guéloug à enseigner à des personnes laïques hors des monastères et devint particulièrement influent.

Selon Helmut Gassner, un ancien traducteur du Dalaï Lama : «Il est dit que quand Pabongka Rinpoché enseignait le dharma, énormément, dans l'audience, obtenaient une profonde compréhension des défauts de nos préoccupations mondaines (ordinaires) et développaient la détermination durable d'abandonner la quête incessante de l'honneur, de l'éloge, du bien-être et du profit pour une sincère aspiration à la gentillesse et au souci des autres. Cette capacité peu commune d'enseigner ne fait pas partie intégrante de la culture tibétaine. Elle est plutôt au cœur de la transmission vivante des enseignements du Bouddha historique, d'un grand maître à l'autre. C'est en premier lieu et avant tout une transmission orale : le maître enseigne à ses disciples doués continuellement jusqu'à ce que le savoir transmis devienne la seconde nature des étudiants.

Telle est l'importance des quatre principales écoles de bouddhisme tibétain. Quand nous parlons de Sakya, Geloug, Kagyu, Nyingma, nous faisons référence à quatre différentes lignées de ce genre de transmission du Bouddhadharma. Une telle école est reconnue comme vivante quand le savoir est vaste et qu'il existe toujours de maîtres qui ont pleinement réalisés un tel savoir et sont capables de le transmettre sans faute, en se basant sur leur propre expérience.

Le grand maître Pabongka fut durant la première moitié du XXe siècle le pivot ou le tenant clé de la lignée de la tradition orale Gandèn. Énormément d'autres enseignants avant lui ont maîtrisé des versants entiers des enseignements de la tradition, mais Pabongka Rinpoché a le mérite spécifique d'avoir recherché et rassemblé toutes ces transmissions partielles, de les avoir apprises et réalisées, puis de les rassembler à nouveau pour les transmettre à une seule personne. Au cours du temps que dura sa vie, il fut complexe de trouver une figure importante de la tradition Gandèn qui n'ait pas été un disciple de Pabongka Rinpoché. Kyabje Tridjang Rinpoché avait la capacité de recevoir et transmettre encore une fois, dans son intégralité, la tradition orale Gandèn. La pratique de Dordjé Shougdèn fait partie intégrante de cette tradition.»[6]

Controverses

Pabongka Rinpotché fut par moments en désaccord avec le 13e Dalaï Lama au sujet de l'antagonisme de Pabongka envers la lignée Nyingma, dont la source fut la naissance d'une maladie grave qu'il crut stoppée par l'adoption de pratiques nyingma quand il était jeune homme. Son plaidoyer en faveur de la pratique du protecteur Dordjé Shougdèn entraîna aussi une division au sein du monde bouddhiste tibétain. Cependant, selon Helmut Gassner, «il est historiquement prouvé que Pabongka s'est vu proposer la régence du gouvernement, et il est historiquement prouvé que ce dernier l'a rejeté»

Bibliographie

Notes

  1. http ://www. lamayeshe. com/index. php?sect=author&subsect=bio&id=47
  2. Mullin, Glenn, & Shepherd, Valerie (2001), The fourteen Dalai Lamas : A sacred legacy of reincarnation, Santa Fe, New Mexico, Clear Light, p. 475.
  3. Khen Rinpoche Geshe Lobsang Tharchin, The Principal Teachings of Buddhism
  4. Rilbur Rinpoche, Pabongka Rinpoche : A Memoir quoted in Liberation in the palm of your hand : A concise discourse on the path to enlightenment (2006). Boston : Wisdom Publications, p. xiii
  5. Rilbur Rinpoche, Pabongka Rinpoche : A Memoir quoted in Liberation in the palm of your hand : A concise discourse on the path to enlightenment (2006). Boston : Wisdom Publications, p. xiii
  6. http ://tibet-internal. com/SpeechAtNaumannFoundation. PDF Dalaï Lama et Dordjé Shugdèn – SpeechAtNaumannFoundation (en anglais)

Liens externes

Recherche sur Google Images :



"Hand By Pabongka Rinpoche,"

L'image ci-contre est extraite du site dharmadhatu.web-log.nl

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (500 x 747 - 201 ko - jpg)

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Pabongka_Rinpoch%C3%A9.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/12/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu