Lhassa

Lhassa, capitale du royaume du Tibet depuis le XVIIe siècle, fut le siège du gouvernement du Tibet, sous le règne théocratique selon certains, du 5 e dalaï-lama, est aujourd'hui la capitale de la Région autonome du Tibet, région autonome chinoise,...



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Vajrayâna - Branche du bouddhisme - Bouddhisme - Lhassa - Subdivision administrative de la région autonome du Tibet

Lāsà (lha sa) · ?? (ལྷ་ས་)
Localisation de la ville de Lhassa dans la préfecture de Lhassa (en jaune)
Localisation de la ville de Lhassa dans la préfecture de Lhassa (en jaune)
Pays Chine
Statut administratif Ville-préfecture
Province Tibet
Préfixe téléphonique 0891[1]
Code postal Ville : 850000[1]
Code aéroport LXA
Latitude, longitude 29°39′N 91°06′E / 29.65, 91.1 [2]
Altitude env. 3 650 m
Températures
moyennes
Ville de Lhassa :
mois le plus froid -1°C
mois le plus chaud +18°C
annuelles +8, 4°C
Pluviométrie 431 mm
Population Préfecture : 420 000 hab. (2004)

Ville de Lhassa : 122 261 hab. (2007), env. 200 000 hab. avec la périphérie.

PIB total 10, 2 milliards de yuans (2006)

Lhassa (?? ; pinyin : Lāsà ; tibétain : ལྷ་ས་; translittération Wylie : lha sa), capitale du royaume du Tibet depuis le XVIIe siècle, fut le siège du gouvernement du Tibet, sous le règne théocratique selon certains, du 5e dalaï-lama, est aujourd'hui la capitale de la Région autonome du Tibet, région autonome chinoise, nommée plus fréquemment Tibet, quoiqu'elle ne couvre qu'environ la moitié du Tibet historique. Sa population était d'environ 120 000 habitants en 2006 (200 000 avec la périphérie). Cependant les sources chinoises et celles du gouvernement tibétain en exil divergent à ce sujet, ces dernières estimant que la ville compterait en fait plus de 200 000 habitants.

La ville s'est développée au pied du mont Gephel.

Le palais du Potala, ancien palais du dalaï-lama, chef de l'État antérieurement à l'administration du Tibet par la Chine, et le palais de Norbulingka, l'ancienne résidence d'été des dalaï-lamas, sont classés au patrimoine mondial par l'UNESCO.

Origines du nom

D'anciens documents et inscriptions tibétaines pré-bouddhiques mentionnent l'appellation «Rasa», littéralement «la terre des chèvres»[3] ou le «lieu entouré» (par une enceinte de montagnes). L'installation du bouddhisme aurait converti cette appellation en «Lhassa» signifiant «la terre des dieux»[3] (Lha = déité, Sa = terre, sol).

Le Sud-Ouest de la ville depuis les remparts du Potala

Histoire

Article principal : Histoire du Tibet.
Chörten et palais du Potala

Avant le XXe siècle
La légende raconte que le second empereur tibétain Songtsen Gampo (Srong-brtsan Sgam-po) fit de Lhassa sa capitale et qu'il fit bâtir le temple de Jokhang, le temple de Ramoché et le palais du Potala [4].

La cité s'éleva et acquit de l'importance avec l'appui de trois vastes monastères Gelugpa (Dge-lugs) par Tsong-kha-pa et ses disciples au XVe siècle. Ces trois monastères sont Ganden (Dga'-ldan), Sera (Se-ra) et Drepung ('Bras-spung).

Du fait de l'essor du bouddhisme, le nombre de pèlerins augmenta régulièrement. Des hôtels, des boutiques, des maisons et des bâtiments administratifs surgirent autour du temple de Jokhang, formant la rue circulaire connue sous le nom de Barkhor [4].

Le cinquième dalaï-lama, Lobsang Gyatso (Blo-bzang-rgya-mtsho) (1617-1682), conquit le Tibet et en déplaça le centre administratif à Lhassa. Il fit reconstruire le Potala, lui donnant une hauteur de près de 120 mètres (la reconstruction ne s'achèvera que quelques années après sa mort) et en faisant le siège du pouvoir religieux et politique. Lhassa rencontra alors un nouvel essor : des résidences officielles, des hôtels spécifiques, des auberges et des boutiques vinrent flanquer le Barkhor [4].

Au XXe siècle
En 1904, le corps expéditionnaire de Francis Younghusband se fraye un chemin jusqu'à Lhassa. «Les Anglais découvrent une ville à la fois magnifique et sordide. Le Potala les émerveille et les inquiète», rapporte Jean Diff [5].

En 1906, il n'y avait qu'une petite zone résidentielle près du Jokhang [4].

Vers 1935, la ville s'étendit avec la construction du quartier résidentiel dit de la Montagne enneigée, face au Potala [4].

Vers 1950, Lhassa comptait entre 26 000 et 30 000 habitants et couvrait moins de trois kilomètres carrés, sans rues pavées ni égouts [4], [6]. Arrivée à lhassa en 1951, Feu Du Tai, ancienne co-directrice de la radiodiffusion, du cinéma et de la télévision de la région autonome, rapporte dans ses mémoires que la pauvreté et le délabrement de la ville dépassaient son imagination. Lhassa ne comptait qu'une rue présentable, le Barkhor. Il n'y avait ni éclairage public, ni eau courante, ni égouts. A l'ouest du monastère de Jokhang, il y avait un village de mendiants nommé Lupubangcang [7].

Selon Victor et Victoria Trimondi [8], jusqu'au milieu du XXe siècle, Lhassa fut une des villes les plus sales au monde, mais aussi le rapportent nombre de voyageurs européens dans leurs mémoires. On jetait les détritus dans la rue, on laissait pourrir les charognes dans les lieux publics mais en particulier, comme il n'y avait pas de toilettes dans les maisons, les habitants se soulageaient à l'extérieur. La puanteur était telle que les nobles portaient un mouchoir à leurs narines quand ils sortaient de chez eux [9].

Cependant, lors des fêtes du Nouvel An, début mars, «toute la ville est toilettée» et prend une réputation de propreté, «ce qui n'est pas son état normal», rapporte le dernier visiteur occidental de la cité interdite, l'Autrichien Heinrich Harrer, à la fin des années 1940 [10]. À la demande du gouvernement tibétain de l'époque, ce même Harrer devait établir, en compagnie de Peter Aufschnaiter, une carte de la ville et de ses environs en vue de concevoir un réseau d'égouts [11].

Les troupes de l'armée populaire de libération entrèrent à Lhassa le 9 septembre 1951 [12] et y sont demeurées depuis lors [13].

En mars 1959, un soulèvement éclata dans la capitale tibétaine, entraînant la fuite du 14e dalaï-lama.

Au cours de la famine au tibet au début des années 1960, des témoignages d'anciens prisonniers tibétains attestent d'une mortalité liée à la pénurie de nourriture ainsi qu'à la famine dans les prisons de la région de Lhassa.

En 1966, éclata la Révolution culturelle qui atteignit le Tibet en août : 20 000 gardes rouges tibétains [14], [15] à Lhassa se livrent à des déprédations et se combattent en factions rivales.

En mars 1989, des manifestations se produisirent, réprimées par les autorités, elles menèrent à l'imposition de la loi martiale.

Au XXIe siècle
En mars 2008, Lhassa devait connaître des émeutes violentes visant l'ethnie Han et la minorité musulmane Hui [16] et entraînant l'incendie de bâtiments publics et de résidences, le pillage de commerces. Les autorités chinoises expulsèrent les journalistes et les touristes de la ville, et rétablirent l'ordre [17], [18], [19]. Les pertes matérielles sont estimées à plus de 244 millions d'yuans (environ 34, 59 millions de dollars)» [20]. Le dalaï lama a indiqué que «des témoins fiables ont pu établir que 400 personnes ont été tuées dans l'unique région de Lhassa. Tuées par balles, tandis qu'elles manifestaient sans armes» [21].

Article détaillé : Troubles au Tibet en 2008.

Situation géographique

Située sur le plateau du Tibet, au fond d'une vallée entourée de montagnes, son altitude de 3 650 m en fait l'une des villes les plus élevées au monde. Les montagnes entourant la ville s'élèvent à 5 000 m. La ville est longée par la rivière Kyi, qui traverse les montagnes Nyainqentanglha, et coule sur 315 km avant de se jeter dans le Brahmapoutre.

Climat

Le climat est de type montagnard avec influence de la mousson. Les températures moyennes pour la ville de Lhassa vont d'environ -2 °C pour le mois le plus froid à +15 °C pour le mois le plus chaud, avec une moyenne annuelle de +6, 2 °C, et la pluviométrie y est de 420 mm. Les hivers sont particulièrement secs et la quasi-totalité des précipitations ont lieu en été quand les perturbations du Sud-Est asiatique liées au phénomène de la mousson parviennent plus ou moins atténuées jusque dans les hautes vallées du Tibet. Lhassa bénéficie d'un climat particulièrement ensoleillé avec à peu près 3000 heures d'ensoleillement par an.

Relevé météorologique de Lhassa-altitude : 3649 m (période 1961-1990)
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) -10, 1 -6, 8 -3, 0 0, 9 5, 0 9, 3 10, 1 9, 4 7, 5 1, 3 -4, 9 -9, 0 0, 8
Température moyenne (°C) -2, 1 1, 1 4, 6 8, 1 11, 9 15, 5 15, 3 14, 5 12, 8 8, 1 2, 2 -1, 7 7, 5
Température maximale moyenne (°C) 6, 9 9, 0 12, 1 15, 6 19, 3 22, 7 22, 1 21, 1 19, 7 16, 3 11, 2 7, 7 15, 3
Précipitations (mm) 0, 5 0, 7 2, 0 5, 2 26, 6 72, 3 119, 4 122, 6 58, 3 10, 2 1, 7 1, 0 420, 5
Nombre de jours avec pluie 0, 2 0, 2 0, 5 1, 3 5, 3 9, 6 14, 8 15, 3 10, 0 2, 3 0, 4 0, 2
Source : Le climat à Lhassa (en ° C et mm, moyennes mensuelles) Hong-Kong Observatory

Démographie

En 1904, le lieutenant-colonel britannique Younghusband qui occupe la ville avec son corps expéditionnaire, estime la population de celle-ci à 30 000 habitants dont 20 000 moines [22].

Vers 1950, la ville couvre moins de trois kilomètres carrés et ne compte pas plus de 30 000 habitants [4]. Le palais du Potala et le village de Shöl en contrebas de ce dernier ne sont pas reconnus comme faisant partie de la ville [23].

En 1953, au premier recensement, la zone urbaine de Lhassa compte à peu près 30 000 résidents, dont 4 000 mendiants, en plus de 15 000 moines [24].

En 1975, la ville couvre 18 kilomètres carrés et compte 100 000 habitants [4].

En 1992, la population de la ville est estimée à légèrement moins de 140 000 personnes, dont 96 431 Tibétains, 40 387 Chinois (Hans) et 2 998 divers. À ce chiffre, qui ne tient compte que des résidents permanents, il convient d'ajouter entre 60 000 et 80 000 résidents temporaires, dont la majorité seraient des pélerins et des commerçants tibétains [25].

En 2000, la zone urbanisée atteint les 53 kilomètres carrés, pour une population d'environ 170 000 personnes, dont 63% de Tibétains, 34, 5% de Hans et 2, 7% de Huis essentiellement [26].

La population de la préfecture était estimée à 420 000 habitants en 2004 [27], et celle de la ville de Lhassa à 122 261 habitants en 2007 [28].

Économie

Industries

L'activité économique industrielle à Lhassa et dans sa région concerne essentiellement la chimie, les engrais, la fabrication de moteurs électriques, le montage de tracteurs, l'entretien et la réparation automobiles, la tannerie, les produits pharmaceutiques, la cimenterie.

Artisanat

Dans les années 1980 et 1990, des ateliers de fabrication de tapis s'ouvrirent à Lhassa, renouant avec une activité respectant les traditions défunte depuis l'émigration des anciens fabricants aristocratiques en 1959 et la fermeture des monastères, leur principal débouché. La production des nouveaux ateliers est destinée essentiellement au marché touristique ainsi qu'à la pratique des cadeaux aux délégations officielles. Des ateliers créés récemment par des étrangers ou d'anciens émigrés revenus au pays se tournent vers l'exportation [29].

Mais derrière cette façade touristique, l'industrie chinoise se retrouve aussi dans cet artisanat. Selon Claire Goubier et Virginie Morel, deux journalistes de la revue Marianne, «l'artisanat tibétain est lui aussi fabriqué en série. Les Chinois se sont mis à produire des objets tibétains. Sur le marché, il est complexe de reconnaître les produits authentiques». D'autre part les Chinois profitent d'une main-d'œuvre sous-payée dans les campagnes tibétaines pour faire fabriquer cet artisanat et l'exporter vers les grandes villes chinoises où l'art tibétain est devenu à la mode [30].

La Bourse

Depuis janvier 1993, Lhassa possède sa propre bourse des valeurs [31].

Les chiffres

En 2006, le PIB total a été de 10, 2 milliards de yuans[32].

Urbanisme

Le nouveau quartier de Barkor
L'ancien quartier de Barkor en 1993

Situation en 1948
En 1948, la ville est délimitée par le Lingkhor, voie circulaire conçue pour la circumambulation religieuse. Le temple de Jokhang se dresse au cœur de l'agglomération, avec à l'ouest le palais du Potala et l'institut médical sur la colline de Chakpori. Dans la vallée non toujours urbanisée, les autres sites sites importants sont le palais d'été du dalaï-lama, les monastères de Sera, Ganden et de Drepung, le siège de l'oracle d'État à Nechung. De petits villages agricoles et des domaines nobles sont disséminés dans toute la vallée, sans oublier les résidences d'été de l'aristocratie. A Drapchi, se trouve le siège de la monnaie tibétaine [33].

À partir de 1951
Lors de leur arrivée au Tibet en 1951, les militaires chinois agissent avec prudence et respectent l'urbanisme existant. Dans les années 1960, les anciennes demeures aristocratiques sont racquises et des casernes sont construites hors de Lhassa. Le siège du parti n'est pas encore implanté au pied du Potala. Bureaux et immeubles-dortoirs sont fabriqués à la périphérie de Lhassa, formant comme une ville satellite.

Dans les années 1980
Trois décennies plus tard, la vallée de Lhassa comporte de nouvelles zones bâties, pour nombre d'entre elles des installations administratives et techniques. Des voies modernes sont en construction. Le Lingkor, malgré quelques modifications, reste voué à la circumambulation de la vieille ville. La porte de la vieille ville, en forme de stupa bouddhiste, a été détruite, mais aussi plusieurs autres sites religieux. En 1985, le réseau routier urbain existe déjà dans ses grandes lignes [34].

En 1984, Pékin décide la construction de 43 lotissements dans les faubourgs de Lhassa. En 1985, les nouvelles constructions touchent le cœur de la ville. Les vieux quartiers sur le côté ouest du Jokhang sont démolis pour faire place au square de Barkhor, ceinturé de boutiques commerçantes. La vieille ville reste néanmoins une entité cohérente et le centre de Lhassa.

Les destructions puis les constructions de nouveaux quartiers se poursuivent. Les bâtiments du nouveau Lhassa chinois sont grands, symétriques et réguliers, sans décoration ni fioritures inutiles, carrés inscrits dans une enceinte carrée. Les nouvelles avenues sont larges et rectilignes, au nom évocateur des bienfaits du nouveau gouvernement : la rue du bonheur, la rue du peuple. Les noms des bâtiments témoignent aussi du renouveau : le grand magasin de l'amitié, le palais de la culture du peuple...

Dans les années 1990
La vallée de Lhassa est désormais occupée par une vaste agglomération alimentée par un réseau routier moderne.

En 1995 débute l'époque des grands projets, 62 constructions sont ainsi réalisées. Sur ordre direct de Pékin est créée, au pied du Potala, une place permettant des exercices des forces militaires, avec au centre un mât pour lever les couleurs et une fontaine posée sur le dos de deux dragons chinois en pierre. Cette place imposante permet des manifestations publiques où les dirigeants peuvent proclamer des discours devant le peuple réuni [35], [36].

Nouveau quartier devant le Potala

À Lhassa les vieux quartiers tibétains sont rasés pour construire des bâtiments respectant les normes chinoises [37]. Les quartiers commerçants respectant les traditions laissent place aux bars, karaokés et bordels. Selon Frédéric Lenoir, Lhassa compterait en 2008 plus de 300 bordels [38], soit un des taux les plus élevés des villes chinoises au regard de la population.

Le palais du Potala est restauré et une réplique de l'ancienne porte de la ville est construite à l'emplacement originel [39]. En 2000 et 2001, le Temple de Jokhang et le Norbulingka ont été admis sur la liste de l'Unesco [40]. Malgré ces protections les autorités chinoises ont procédé à la destruction des anciens quartiers localisés à proximité de ces monuments. Ainsi devant le Potala une vaste esplanade carrée permet d'accéder au palais. Les démolitions se sont effectuées rapidement et cela «en débit de la convention signée avec l'Unesco qui cherche à respecter l'intégrité du cadre historique d'un lieu» [41].

Dans les années 2000
Mettant en avant la nature des matériaux (pierre, bois et terre) de construction, l'insalubrité des maisons (basses, obscures et humides), l'absence de tout à l'égout et l'entassement des ordures, les risques sanitaires et d'incendie liés à l'exiguïté des ruelles, le gouvernement régional dit avoir pris des mesures pour réhabiliter le vieux quartier de Lhassa. Ainsi, de 2001 à 2004, 68 cours intérieures ont été restaurées [42].

Prison

Une ancienne photo de Drapchi

La prison de Drapchi, connue en chinois sous l'appellation de «prison Di Yi Jianyu-No 1», localisée à Lhassa, est la plus grande prison du Tibet. Construite à l'origine pour servir de garnison militaire tibétaine, elle fut transformée en prison après le soulèvement tibétain de 1959 contre la Chine [43].

Ouverte officiellement comme prison en 1965, elle est constituée d'une série de neuf unités et a été récemment agrandie et restructurée. La population carcérale est estimée à 1000 détenus dont 600 reconnus comme prisonniers politiques, âgés de 18 à 85 ans, parmi lesquels énormément de moines et nonnes.

Selon les réfugiés tibétains en exil, la prison a acquis une réputation tristement célèbre et est redoutée des Tibétains à cause de sa gestion dure. Des associations de Tibétains en exil ont fait état de brutalités [44].

Transports

Façade de la gare ferroviaire de Lhassa

L'avion
Il existe neuf vols quotidiens (six par Air China et trois par Sichuan Airlines) entre l'aéroport de Lhassa (code AITA LXA) et Chengdu, deux vols entre Lhassa et Chongqing (Sichuan Airlines et China Southern Airlines), et un vol entre Lhassa et Qamdo (Air China) et entre Lhassa et Xi'an (China Eastern Airlines)  [45].

Depuis le 10 juillet 2009, un vol direct quotidien Beijing-Lhassa est assuré par le transporteur aérien Air China sur des Airbus A320. Le trajet prend 3 h 50 mn, soit un gain de 2 heures comparé à l'ancien vol qui nécessitait une correspondance à Chengdu, la capitale de la province du Sichuan [46].

Le train
Une liaison ferroviaire avec le Qinghai (Golmud) a été ouverte en juillet 2006 et inaugurée par le président chinois Hu Jintao. Elle relie désormais le Tibet au reste de la Chine, mettant Pékin à deux jours de train [47]. Les voitures sont pressurisées (et particulièrement résistantes pour supporter les vents de sable, la foudre, les rayons ultra-violets, etc. ). La Chine prévoit 2 000 touristes en plus par jour, ce qui aura un impact important sur l'économie locale.

Le tram
Il est prévu de construire un réseau de tramway moderne à l'horizon 2020. Ce futur réseau doit alimentér le centre-ville mais aussi la gare centrale.

Monuments

Les mosquées

Lhasa mosque.JPG

La ville comporte quatre mosquées destinées aux Tibétains musulmans. Ces derniers, au nombre de plus de 2000, descendent, pour une partie, de commerçants venus au Tibet au XVIIe siècle du Ladakh et du Cachemire (d'où leur nom de Khache, Cachemire en tibétain), et , pour l'autre partie, de migrants venus récemment de la région de Sala au sud de Xining dans la province du Qinghai [48].

Lhassa compte deux quartiers musulmans : le Khache Lingka et le Gyal Lhakhang.

Le Kache Lingka
Situé sur la route de Drepung, à 3 km l'ouest du Potala, ce quartier regroupe deux mosquées, des habitations et un cimetière. Sa naissance remonte au XVIIIe siècle.

Le Gyal Lhakhang
Il se trouve à une courte distance de l'angle sud-est du Barkhor. La Rue musulmane (Moslem Street) y conduit, qui est jalonnée de restaurants halal. Edifiée en 1716, la mosquée fut agrandie en 1793, devenant la plus grande de Lhassa. Incendiée dans les combats de 1959, elle fut reconstruite l'année suivante. Le site comprend une salle d'assemblée, une maison de bains, un minaret, une cour et des résidences. Une vaste porte marque l'entrée du quartier.

La petite mosquée
Une autre mosquée, construite au XXe siècle, se dresse dans le vieux quartier tibétain, dans une ruelle au sud du Jokhang. Elle comprend, au nord, un bâtiment de style tibétain abritant une maison de bains et une salle de classe, et , au sud, une salle d'assemblée [49].

Subdivisions administratives

Les subdivisions de la préfecture de Lhassa

La ville-préfecture de Lhassa exerce sa juridiction sur huit subdivisions - un district et sept xian  :

Vues contemporaines de Lhasa (août 2005)

Autres photos actuelles de Lhassa (fr)

Jokhang Square, the first destination or drop-off for most tourists.jpg

À voir

Vidéo

Bibliographie

Notes et références

  1. (en) Codes postaux et téléphoniques de la région autonome du Tibet, (en) China Zip Code/ Telephone Code, ChinaTravel
  2. (en) Tageo. com geographic coordinate database
  3. (en) Josef Kolmaš, Tibet and Imperial China, A Survey of Sino-Tibetan Relationship to the End of the Mandchu Dynasty in 1912, Occasional Paper No 7, The australian National University, Centre of Oriental Studies, Camberra, 1967. Page 7/67.
  4. (en) Liu Jiangqiang, Preserving Lhasa's history (part one), in Chinadialogue, october 13, 2006.
  5. Jean Diff, Chronologie de l'histoire du Tibet et de ses relations avec le reste du monde (suite 2) .
  6. (en) Mirenda Wu, Development of Barkor Street Indicates the Civilization and Progress of Lhasa, Tibet. cn, 26 novembre 2008.
  7. Feu Du Tai, L'évolution du Tibet comme je l'ai vue, dans Jianguo Li, Cent ans de témoignages sur le Tibet : reportages de témoins de l'histoire du Tibet, 2005, 196 p., p. 118.
  8. Pseudonymes de Herbert et Mariana Rœttgen.
  9. (en) Victor et Victoria Trimondi, The Shadow of the Dalaï Lama, part II - 16, Tactics, Strategies, Forgeries and Illusions ; citation : «The Lhasa of tradition, (... ), as a number of world travelers have reported, was until the mid-twentieth century one of the dirtiest cities on the planet. As a rule, refuse was tipped unto the street. The houses had no toilets. Everywhere, wherever they were, the inhabitants unburdened themselves. Dead animals were left to rot in public places. For such reasons the stench was so penetrating and nauseating that the XIII Dalai Lama felt sick every time he had to traverse the city. Nobles who stepped out usually held a handkerchief over their nose».
  10. (en) Heinrich Harrer, Seven years in Tibet, E. P. Dutton, 1954; citation : «the whole place is tidied up, and during the season Lhasa is renowned for its cleanliness – which is not a normal condition»).
  11. (en) Martin Brauen, Peter Aufschnaiter's Eight Years in Tibet, Orchid Press, 2002, 208 p.
  12. (en) Invasion and illegal annexation of Tibet : 1949-1951.
  13. (en) Robert McCorquodale, Nicholas Orosz, Tibet, the position in mondial law, p. 179.
  14. Sur l'origine des gardes rouges tibétains.
  15. La Région autonome du Tibet, site de l'Université de Laval au Québec.
  16. (en) Interview de James Miles par CNN ; citation : «une violence organisée ciblée contre (... ) l'ethnie Han vivant à Lhassa, mais également les membres de la minorité musulmane Hui».
  17. Au Tibet, des moines ont défié le régime chinois au cœur de Lhassa par Bruno Philip
  18. La semaine qui ébranla le Tibet.
  19. Jours d'émeutes à Lhassa, 19 mars 2008, The Economist. Consulté le 19 avril 2008.
  20. 18 civils et un officier de police tués par les émeutiers à Lhasa, 22 mars 2008, Xinhua. Consulté le 24 avril 2008.
  21. [1].
  22. (en) Emily T. Yeh, Living Together in Lhasa. Ethnic Relations, Cœrcive Amity, and Subaltern Cosmopolitanism.
  23. Emily T. Yeh, op. cit.
  24. (en) Thomas H. Hahn, Urban Planning in Lhasa. The traditional urban fabric, contemporary practices and future visions, Presentation Given at the College of Architecture, Fanzhu University, October 21, 2008.
  25. (en) Heidi Fjeld, Commoners and Nobles. Hereditary Divisions in Tibet, Nordic Institute of Asian Studies, Copenhagen, 2005, en part. p. 18.
  26. Emily T. Yeh, op. cit.
  27. (en) Tibet AR population - Source : China Admin Divisions, 2004.
  28. (en) Fiche de World Gazetteer sur Lhassa.
  29. (en) Source : Tibetan rug.
  30. Claire Goubier et Virginie Morel, Tibet, les touristes chinois à l'assaut, in Marianne, 11 août 2007].
  31. (en) Lhasa Today ; citation : «The downtown Lhasa Stock Exchange opened for business in January 1993».
  32. (en) Market Profiles on Chinese Cities and Provinces (actualisation 12/2007).
  33. (en) Lhasa map : 1948 (carte de Lhassa en 1948).
  34. (en) Lhasa map : 1980 (carte de Lhassa en 1980).
  35. Katia Buffetrille et Charles Ramble, Tibétains 1959-1999 : 40 ans de colonisation, Édition Autrement, 1998, page 140 et suivantes.
  36. En 1936, Freddie Spencer Chapman, membre de la mission du gouvernement britannique à Lhassa, rapporte avoir vu, devant le Potala, deux femmes déversant toutes sortes de détritus, en tas de 3 m de haut, sur le bord de la route ; cf. (en) F. Spencer Chapman, Lhasa the Holy City, Books for Libraries, 1977.
  37. Frédéric Lenoir : Tibet Le moment de vérité, Édition Plon, 2008, page 104.
  38. Frédéric Lenoir, op. cit., page 105.
  39. (en) Lhasa Map : 1998 (Carte de Lhassa en 1998).
  40. La protection de l'UNESCO.
  41. Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, Le Tibet est-il chinois ?, op. cit., p. 274.
  42. (en) Lily Dong, Figures show living conditions'change in Lhasa, China Tibet Information Center, 26 novembre 2008.
  43. (en) Drapchi Prison : Tibet's Most Dreaded Prison - TCHRD - Publications.
  44. (en) Political Prisoners.
  45. (en) Lhassa - Airport Fact Sheet (accès à la fiche le 09/03/2007).
  46. (en) Air China launches direct Beijing Lhasa flights, China View, 1er juillet 2009.
  47. Julien Chatelin, Lhassa actuellement, [[National Geographic]], France, janvier 2008, No 100, p. 33.
  48. Quartier musulman (de Lhassa) , site Visiter le Tibet.
  49. Victor Chan, TIBET. Le guide du pèlerin, coll. Les guides du voyageur, Editions Olizane, 1998, 1211 pages, en part. pp. 216-217 - ISBN 2-88086-217-5, ISBN 978-2-88086-217-6.


Liens externes

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"Le palais du Potala à Lhassa"

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