Thomas William Rhys Davids

Thomas William Rhys Davids, né le 12 mai 1843 à Colchester et mort le 27 décembre 1922 à Chipstead, est un spécialiste britannique du pâli et le fondateur de la Pali Text Society.



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Linguiste britannique - Indianiste - Traducteur bouddhique - Personnalité du bouddhisme - Bouddhisme - Naissance en 1843 - Décès en 1922

Thomas William Rhys Davids, né le 12 mai 1843 à Colchester et mort le 27 décembre 1922 à Chipstead (Surrey), est un spécialiste britannique du pâli et le fondateur de la Pali Text Society.

Vie

Enfance et études

Thomas William Rhys Davids est né à Colchester. Il est le fils aîné de Thomas William Davids, un pasteur congrégationaliste gallois qui était affectueusement surnommé «l'évêque de l'Essex». Sa mère, Louisa Winter, morte en couches en 1854 à l'âge de 37 ans, dirigeait l'école du dimanche attachée à l'église de son mari.

T. W. Rhys Davids fréquenta la Clive House School de Brighton et le New College de Londres où il étudia le latin. Ayant décidé de faire carrière au sein de l'Indian Civil Service, il est parti étudier le sanskrit auprès d'Adolf Friedrich Stenzler, un éminent professeur de l'université de Breslau, alors en Prusse. Pour financer ses études, il dut enseigner l'anglais. Il retourna en Angleterre en 1863 et , ayant réussi l'examen d'entrée au Civil Service, il fut affecté à Ceylan tandis qu'il espérait être envoyé en Inde.

Ceylan

Il fut attaché au Colonial Secretary's Office à Colombo et apprit rapidement le cingalais et le tamoul. Il travailla à Kandy, Avissawella et Matale. Tandis qu'il était juge à Galle, une affaire concernant des questions relatives à la loi ecclésiastique fut amenée devant lui, et , par hasard, il entra en contact pour la première fois avec le pâli lorsque un document rédigé dans une langue que personne ne pouvait lire fut avancé comme preuve. Lorsqu'il découvrit qu'il s'agissait d'un texte en pâli, il se mit à apprendre cette langue auprès de Yatramulle Unnanse, un moine bouddhiste.

En 1871, il fut appelé Assistant Government Agent de la province de Nuwarakalaviya dont Anurâdhapura était le centre administratif. Hercules Robinson, le gouverneur de Ceylan, avait fondé en 1868 l'Archæological Commission. Rhys Davids se mit à participer aux fouilles de l'ancienne cité cingalaise d'Anurâdhapura qui avait été abandonnée après une invasion en 993. Il rassembla entre autres des inscriptions, relevées par lui ou par d'autres, et des manuscrits, ainsi qu'à partir de 1870-1872 il écrivit sur ceux-ci une série d'articles pour la branche cingalaise du Royal Asiatic Society Journal.

Retour en Angleterre

Sa carrière dans l'administration, tout comme son séjour à Ceylan, prit fin de façon soudaine : des divergences personnelles avec son supérieur, C. W. Twynham, semblent être à l'origine d'une enquête officielle qui se termina par un procès et une démission pour faute. Diverses infractions mineures avaient été découvertes par l'enquête, mais aussi plusieurs griefs significatifs concernant des amendes réclamées indûment tant aux administrés locaux qu'aux employés de Davids.

De retour en Angleterre en 1873, il a entamé des études de droit et , à partir de 1877, a brièvement exercé la profession d'avocat, quoiqu'il ait continué à publier des articles sur des inscriptions cingalaises et des traductions, surtout dans le monumental Sacred Books of the East de Max Müller. Il publia en 1878 son premier livre sur le bouddhisme : Buddhism, being a sketch of the life and teachings of Gautama, the Buddha.

En 1881, il fonda la Royal Pali Society «pour encourager et promouvoir l'étude des textes pâli» : cette société, toujours existante, publie les textes pâli en caractères romains.

De 1882 à 1904, Rhys Davids enseigna le pâli au University College de Londres, un poste qui ne lui rapporta pas d'autre salaire fixe que des honoraires de conférence. En 1904, il obtint la chaire de Religions comparées de l'université de Manchester (Owens College), chaire qu'il conserva jusqu'en 1915.

Rhys Davids s'est efforcé de promouvoir de différentes manières le bouddhisme theravāda et l'étude du pâli en Angleterre. Il a fait pression activement sur le gouvernement, avec l'aide de la Royal Asiatic Society de Grande-Bretagne dont il fut le secrétaire, pour qu'il augmente le financement de l'étude des langues et de la littérature indiennes, avançant de nombreux arguments, que ce soit par rédigé ou lors de conférences, selon lesquels cela renforcerait l'emprise de l'Angleterre impériale sur l'Inde. Les efforts de Rhys Davids aboutiront à la création de la School of Oriental Studies de Londres en 1916 (School of Oriental and African Studies depuis 1938).

Critique

Les efforts de Rhys Davids pour susciter l'intérêt du grand public se faisaient par le biais de nombreuses «Conférences Historiques» et des articles mettant en avant une théorie raciste sur la commune aryanité des peuples d'Angleterre, de Ceylan et de la propre tribu du Bouddha dans le passé. Ces vues sont identiques avec les théories raciales de Max Müller, mais ont été utilisées dans un but différent : Rhys Davids essayait d'établir que les Britanniques avaient une affinité naturelle, «raciale», avec la doctrine bouddhiste. Cet aspect de la carrière de Rhys Davids a été critiqué.

Famille

T. W. Rhys Davids a épousé en 1894 Caroline Augusta Foley, une spécialiste du pâli célèbre elle aussi. À la différence de sa femme, Rhys Davids fut durant toute sa vie un critique et un adversaire de la Société théosophique.

Thomas et Caroline ont eu trois enfants. Vivien, l'aînée, a participé au mouvement des Guides et était en relation avec Robert Baden-Powell. L'unique fils du couple, Arthur Rhys Davids, était un as du Royal Flying Corps durant la Première Guerre mondiale.

Citation

«Buddhist or not Buddhist, I have examined every one of the great religious systems of the world, and in none of them have I found anything to surpass, in beauty and comprehensiveness, the Noble Eightfold Path and the Four Noble Truths of the Buddha. I am content to shape my life according to that path. [1]»

Publications

Œuvres originales
Articles
Traductions

Voir aussi

Littérature

Sources

Lien externe

Notes

  1. «Bouddhiste ou pas bouddhiste, j'ai examiné chacun des grands dispositifs religieux du monde, et dans aucun d'entre eux je n'ai trouvé quelque chose qui surpasse, en beauté et en complétude, le Noble sentier octuple et les Quatre nobles vérités du Bouddha. Je suis satisfait de conformer ma vie selon ce sentier.»

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