Guan Yu

Guan Yu, ou Kouan Yu, qui avait pris comme prénom usuel Yunchang, était un général chinois de la fin de la dynastie Han et du début de la période des Trois Royaumes.



Catégories :

Héros des Trois Royaumes - Personnalité du bouddhisme - Bouddhisme

Une statue de Guan Yu sur un autel
Noms
Chinois traditionnel (simplifié)  : ?? (??)
Pinyin : Guān Yǔ
EFEO : Kouan Yu
Nom japonais : Kan'u Unchō
Nom coréen : Gwanu Unjang
Noms en religion
Sangharama Bodhisattva (????)

Saint empereur Guan (????)
Seigneur Guan (??)

Surnoms
Seigneur Belle barbe (???)

Deuxième grand frère (??)
Guan le second (???)

Titres et charges honorifiques
  • Lieutenant-général (???)
    (nommé par Cao Cao en 200)
  • Grand administrateur de Xiangyang
    (nommé par Liu Bei)
  • Général qui extermine les criminels (????)
    (nommé par Liu Bei)
  • Administrateur de Jingzhou
    (nommé par Liu Bei)
  • Général de l'avant-garde (???)
    (nommé par Liu Bei en 219)
  • Marquis de Zhuangmou (???)
    (offert par l'empereur Liu Shan vers 260 à titre posthume)
  • Duc de Zhonghui (???)
    (par l'Empereur Huizong des Songs)
  • Prince de Zhonghui
    (par l'empereur Huizong des Songs)
  • Prince de Zhuangmou Yiyong Wu'an Yingji (?????????)
    (par l'empereur Xiaozong en 1187)
  • Zhongyi Shenwu Grand empereur sacré Guan (????????)
    (par l'empereur Shunzhi en 1644)
  • Renyong Weixian Huguo Baomin Jingcheng

Ruijing Yuzan Xuande Zhongyi Shenwu Grand
Empereur sacré Guan
(????????????????????????) (milieu du XIXe siècle)

Guan Yu (160 - 219), ou Kouan Yu (EFEO ; traditionnel : ??, simplifié : ??), qui avait pris comme prénom usuel Yunchang[1] (traditionnel : ??, simplifié : ??), était un général chinois de la fin de la dynastie Han et du début de la période des Trois Royaumes.

Il servit sous les ordres de Liu Bei, le fondateur du royaume de Shu, et aurait été un des cinq «généraux tigres», quoiqu'on ignore s'il a effectivement porté ce titre. Connu de son vivant guerrier invincible, il a été capturé et exécuté par les troupes de Sun Quan lors du siège de Fan. Il a été divinisé quelques siècles après sa mort sous le nom de Guanshengdijun (????) ou Guandi, «Saint empereur Guan». Il est toujours révéré aujourd'hui en Chine, autant par les taoïstes que par les bouddhistes. Il est spécifiquement populaire à Hong-Kong comme dieu de la guerre, des hommes d'affaires et des policiers. On le représente habituellement comme un géant à face rouge (symbolisant la loyauté et la droiture) avec une très longue barbe et portant un guandao (une arme d'hast à hampe moyenne de l'époque des Song) qui pesait, selon la légende, plus de 80 jins (environ 40 kg). Il a été immortalisé dans le roman des Trois Royaumes où il est dépeint comme un guerrier loyal et honorable capable d'exploits surhumains.

Au Japon il est connu sous le nom de Kan'u Unchō et en Corée sous celui de Gwanu Unjang.

Biographie

La biographie officielle de Guan Yu est dans le Sanguo zhi, chapitre 36 (livre des Shu, volume 6)

Jeunesse

Guan Yu est natif de Hedong dans le district de Xie (?, correspondant au sud-ouest de l'actuel Xian de Linyi dans le Shanxi). Il porte à l'époque le prénom courant de Changsheng (traditionnel : ??, simplifié : ??). Après y avoir tué un potentat local, il y devient fugitif et se réfugie dans la préfecture de Zhuo (aujourd'hui nommée Zhuozhou) et y rencontre Liu Bei, qui recrute alors des hommes pour faire face aux révoltes des Turbans Jaunes, et s'engage avec Zhang Fei. Suite à ses succès militaires, Liu Bei est appelé préfet du district de Pingyuan. Ce dernier fait de Guan Yu et Zhang Fei ses commandants (??) et donne à chacun une armée privée.

Tous trois partagent la même couche et se comportaient comme des frères. Zhang Fei et Guan Yu se tiennent néanmoins toujours prêt à servir Liu Bei lors des longues réunions en se tenant debout à ses côtés du lever au coucher du soleil. Ils le suivaient en tout lieu sans s'inquiéter du danger de la situation.

Selon les Annales du Shu[2] et les Printemps et Automnes du clan Wei[3], quand en 198, Cao Cao et Liu Bei assiègent Lü Bu à Xiapi, Guan Yu demande à Cao Cao la femme de Qin Yilu en mariage et Cao Cao condescend. Mais peu avant la bataille finale, Guan Yu réitére sa demande à plusieurs reprises si bien que Cao Cao commence à se demander si la dame ne devait pas être de grande beauté. Après la victoire, il la fait mander et la garde pour lui-même, ce qui cause à Guan Yu une vive contrariété.

Plus tard, Liu Bei lance une attaque surprise contre Che Zhou, l'inspecteur de la province de Xu, et ordonne à Guan Yu de s'établir en garnison à Xiapi et d'y prendre la charge de grand administrateur. Selon le Livre des Wei, il lui offre aussi la direction de la province de Xu.

Plus tard dans le courant de l'année, Liu Bei se retourne contre Cao Cao.

Sous les ordres de Cao Cao

En la 5e année de Jian'an (200), Cao Cao part en campagne à l'est et Liu Bei se réfugie auprès de Yuan Shao. Cao Cao capture Guan Yu et décide de le garder à son service. Il l'appelle pian jiangjun (??? - sorte de lieutenant-général) et le traite généreusement.

Cao Cao apprécie beaucoup Guan Yu, mais sent quoique ce dernier n'a guère envie de demeurer longtemps à son service. Il demande par conséquent à Zhang Liao d'aller parler avec Guan Yu pour sonder ses sentiments. Guan Yu aurait dit à Zhang Liao : «Je suis idéalement conscient que le Seigneur Cao m'a montré énormément de respect et de générosité, mais le Seigneur Liu m'a aussi bien traité et j'ai juré de mourir pour lui. Je ne compte par conséquent pas rester, mais je saurai néanmoins offrir au seigneur Cao une action d'éclat avant de partir». Zhang Liao hésita à rapporter ces paroles à Cao Cao car elles auraient pu signifier une condamnation à mort pour Guan Yu. Finalement il soupira et dit à Cao Cao : «Vous êtes mon seigneur et par conséquent comme mon père, tandis que Guan Yu n'est qu'un frère.» Il rapporta par conséquent son entrevue à Cao Cao qui conclut : «Servir son seigneur et ne pas oublier ses origines. Vraiment quel homme droit parmi tous ceux de l'empire! Lorsque pensez-vous qu'il partira?». Zhang Liao répondit : «Guan Yu a reçu votre traitement de faveur. Il ne partira par conséquent pas avant de vous l'avoir repayé.».

Yuan Shao envoie un de ses généraux, Yan Liang, pour attaquer Liu Yan, l'administrateur de la préfecture de Dongjun. L'affrontement a lieu à Baima et Cao Cao envoie Zhang Liao et Guan Yu en renfort. Guan Yu, dans la mélée, tue Yan Liang et ramène sa tête. Cao Cao, sachant que Guan Yu va le quitter, le récompense généreusement et lui offre le titre de marquis de Hanshouting. Mais Guan Yu scelle toutes ses récompenses, laisse une lettre d'adieu, et part rejoindre Liu Bei chez Yuan Shao. Malgré ses conseillers, qui le pressent de lui donner la chasse, Cao Cao s'y refuse : «À chaque vassal son Seigneur. Laissez-le partir.»

La capture de Jingzhou

À la mort de Yuan Shao (202), Liu Bei se réfugie auprès de Liu Biao et ce dernier meurt en 208 alors que Cao Cao pacifie la région de Jingzhou. Liu Bei veut alors traverser le Jiang pour aller à Fan, et confie à Guan Yu une flotte d'une centaine de navires pour le rejoindre à Jiangling. De là, ils vont jusqu'à Xiakou et Sun Quan lui prête des troupes pour affronter Cao Cao. Cao Cao doit battre en retraite alors que Liu Bei récupère une bonne partie du Jiangnan, distribuant des récompenses aux plus méritants. Il appelle Guan Yu grand administrateur de Xiangyang, et dang kou jiangjun (????), «général qui extermine les criminels») et lui ordonne de se poster en garnison à Jiangbei. Liu Bei conquiert ensuite la province du Yizhou et offre à Guan Yu l'administration de la province du Jingzhou.

Vers cette époque, Guan Yu apprend que Ma Chao, qui n'a jamais été un allié, vient de faire sa soumission à Liu Bei. Il rédigé à Zhuge Liang pour savoir «à qui on pouvait comparer Ma Chao». Zhuge Liang lui répond :

«Mengqi (le surnom de Ma Chao) est spécifiquement versé dans les affaires militaires et civiles. Il est énormément plus brave et plus fort que le commun des mortels et pourrait se comparer à Ying ou Peng des temps anciens. Il pourrait probablement rivaliser au combat avec Yide (surnom de Zhang Fei), mais ne peut totalement pas égaler le “barbu”.»

Guan Yu était en effet pourvu de ce que la chronique a retenu comme étant une «magnifique barbe», et le fait que Zhuge Liang faisait référence à lui était par conséquent évident. Au comble de la joie, Guan Yu montra la lettre à ses invités.

Guan Yu est blessé par une flèche au bras gauche (l'événement n'est pas daté) et quoique la blessure se soit guérie, l'os le faisait toujours souffrir. Le médecin lui dit :

«La pointe de la flèche était empoisonnée, du poison est entré dans l'os. Il faudra ouvrir le bras et gratter l'os avant que le problème n'empire.»

Guan Yu tendit immédiatement son bras, et , pendant l'opération, mangea, but et rit en compagnie de ses collègues alors que le sang coulait dans un petit bassinet.

La statue en la temple de Zhuge Liang, Chengdu, Chine

Chute

Lors de la 24e année de Jian'an (219), Liu Bei est proclamé prince de Hanzhong et appelle Guan Yu qian jiangjun (???) «général de l'avant-garde». La même année, Guan Yu dirige une expédition contre Cao Ren à Fan. Cao Cao dépêche Yu Jin pour aider Cao Ren mais comme c'est l'automne, de nombreuses précipitations font déborder le fleuve Han. Yu Jin perd ses sept armées et se soumet à Guan Yu qui fait exécuter le général Pang De. Les bandits Liang, Jia et Lu, acceptent de se rallier à Guan Yu et son prestige couvre à toute la Chine.

Cao Cao se demande alors s'il faudrait déménager la capitale à Xudu pour éviter les forces de Guan Yu et Sima Yi opine que Sun Quan ne pouvait se permettre de laisser Guan Yu connaître davantage de victoires. Ils envoient par conséquent un émissaire auprès de Sun Quan pour lui conseiller d'attaquer les arrières de Guan Yu, laissant ainsi Jiangnan à Sun Quan comme tribut de guerre et dissolvant ainsi les forces de Fan.

Originellement, Sun Quan dépêche un émissaire auprès de Guan Yu pour arranger un mariage entre son fils et la fille de Guan Yu. Mais Guan Yu injure le messager et rejette l'offre, ce qui provoque la fureur de Sun Quan. De plus, Mi Fang, le gouverneur de Nanjun et le général Fu Shiren ont aussi l'impression que Guan Yu ne les estime guère. Ceux-ci étaient en charge du rationnement des armées mais s'étaient tenu à l'écart des batailles et Guan Yu jure de les «discipliner à son retour». Ils prennent peur et Sun Quan en profite pour les inciter à se soumettre à lui, laissant ainsi l'armée du Wu pénétrer. Cao Cao envoie alors Xu Huang pour assister Cao Ren. Dès son arrivée, Huang annonce «Celui qui prendra la tête de Guan Yu recevra une récompense de 1 000 jins (livres) d'or !». Guan Yu, fort effrayé lui demande : «Grand-frère, que signifient ces paroles ?». Huang lui répond : «Ce sont les affaires de l'État !»

Guan Yu ne peut contenir ses adversaires et nomme à la retraite, mais les troupes de Sun Quan de leur côté avaient déjà capturé Jiangling et pris en otage les femmes et enfants des troupes de Guan Yu, ce qui se traduisit par la dispersion de son armée. Sun Quan fait capturer Guan Yu et l'exécute avec son fils, Guan Ping, à Lingju.

Il semblerait que Sun Quan ait voulu le garder à son service, mais ses conseillers s'y opposèrent :

«Élever le louveteau ne peut qu'amener des problèmes. Le Seigneur Cao l'avait laissé en vie, s'apportant ainsi le désastre sur lui-même au point qu'il en est presque venu à déménager sa capitale. Comment dans ces conditions pouvons-nous le laisser vivre ?».

Cependant Pei Songzhi, l'historien qui compila les chroniques officielles, semble mettre en soute cette assertion en raison d'impossibilités géographiques (Guan Yu fut exécuté presque aussitôt après sa capture et Sun Quan, se trouvant à 150 km de là n'avait par conséquent pas l'opportunité de prendre une décision quelconque).

Sun Quan envoie à Cao Cao la tête de Guan Yu tandis qu'il prépare des funérailles honorables pour le reste du corps. Guan Yu est promu à titre posthume au rang de marquis de Zhuangmou et son fils survivant, Guan Xing, hérite du titre. Ce dernier était fort estimé de Zhuge Liang et il fut appelé intendant au palais et reçut la charge de zhong jian jun (???) «superviseur de l'armée». Son fils, Guan Tong, épousa une princesse et fut promu au rang de hu bi zhong lang jiang (?????) «général gentilhomme qui a la rapidité du tigre» et meurt sans héritier mâle. C'est par conséquent le fils bâtard de Guan Xing, Guan Yi, qui hérite du titre. Le clan de Guan Yu est entièrement exterminé en 263, quand le Wei envahit le Shu, par Pang Hui, le fils de Pang De, car il voulait venger la mort de son père, exécuté par Guan Yu.

Guan Yu dans le roman des Trois Royaumes

Guan Yu captura général Pang De

Guan Yu ayant été particulièrement tôt divinisé, les troubadours chinois avaient fréquemment chanté pendant des siècles ses exploits avant que la version sur papier des Trois Royaumes ne soit rédigée. Ses actions ont par conséquent fréquemment été augmentées et son personnage avait déjà atteint une dimension mythique que le roman a repris. Si de nombreux faits du roman concernant Guan Yu ont effectivement un fond historique, il y a néanmoins des différences notables.

Guan Yu est un des premiers personnages qui apparaissent dans le roman car ce dernier débute au moment de sa rencontre avec Liu Bei et Zhang Fei, et leur serment de fraternité. Dans la réalité historique, Guan Yu était âgé d'un an qui plus est que Liu Bei, et quoique les trois se comportaient comme des frères, ils n'avaient pas fait de serment fraternel. Or dans le roman, Guan Yu devient le 2e frère de la bande, cédant la place d'aîné à Liu Bei.

Le roman souligne particulièrement vite son sens de l'honneur : si historiquement, on ignore pourquoi Guan Yu était un fugitif, pour l'auteur du roman, c'est parce quil avait tué un potentat local dont il ne pouvait supporter la tyrannie. Il devient ainsi un héros qui extermine les tyrans, quitte à se mettre sur le dos les autorités.

Le roman présente Guan Yu comme «bien bâti, une longue barbe, la face rouge comme une pomme (le rouge symbolise la dignité). Il avait les yeux du phœnix et des sourcils broussailleux comme des vers à soie. Son apparence globale était digne et exaltante.» C'est fréquemment fidèle à cette description que sont faites les représentations de Guan Yu.

Le roman attribue à Guan Yu la victoire contre Hua Xiong (en réalité capturé et exécuté par Sun Jian)  : Cao Cao propose une coupe de vin chaud (les chinois le boivent chauffé au bain-marie à température du corps humain) à Guan Yu mais ce dernier le refus sur le moment. Il charge tout seul l'armée adverse et le temps qu'il revienne avec la tête de Hua Xiong, le vin était toujours tiède.

Dans le roman, tout comme dans la réalité historique, Guan Yu se rend à Cao Cao. Mais dans le roman, il ne se soumet qu'à trois conditions, soulignant sa loyauté envers Liu Bei :

Guan Yu reçoit de Cao Cao Lièvre Rouge, le cheval de Lü Bu, capable de parcourir 1 000 li (lieues) en un seul jour. En outre, c'est lors de son séjour à la cour qu'il reçoit de l'Empereur son surnom de mei ran gong (???) «seigneur belle barbe».

Dans le roman, Cao Cao et Guan Yu affrontent Yan Liang à Baima (historiquement Cao Cao n'était pas présent). S'il est vrai que Guan Yu avait tué Yan Liang dans la bataille, le roman en fait une scène plutôt épique : Guan Yu fonce seul sur l'armée adverse (de 50 000 hommes) et renverse l'ensemble des soldats sur son passage jusqu'à ce qu'il parvienne à hauteur de Yan Liang, l'abatte, le décapite et rapporte la tête jusqu'à son camp sans encombre.

Le roman impute aussi à Guan Yu la victoire sur Wen Chou, quoiqu'historiquement on ignore qui l'a vraiment tué.

Une peinture sur bois japonaise du XIXe siècle, peinte par Utagawa Kuniyoshi. Guan Yu se fait gratter l'os du bras, empoisonné par une flèche, par le médecin Hua Tuo en jouant une partie de go.

Dans le roman, Guan Yu, apprenant où Liu Bei s'était réfugié, quitte Cao Cao et tue tour à tour cinq généraux venus s'interposer et parcourt 1 000 lieues pour retrouver son frère, tout en trainant ses deux femmes avec lui. Dans la réalité historique, Guan Yu est libre de retourner auprès de Liu Bei sans encombre.

Un autre passage célèbre du roman, néenmoins purement fictif, est la scène où Cao Cao, qui vient de subir la plus grande défaite militaire de sa carrière à la bataille de la Falaise rouge bat en retraite et se fait arrêter en chemin par Guan Yu. Guan Yu, se souvenant de la générosité de Cao Cao à son égard, décide de le laisser fuir sans combattre, soulignant toujours davantage sa noblesse.

Une autre scène, reposant sur des faits historiques, est celle où Guan Yu se fait gratter l'os du bras droit (historiquement le gauche) par le célèbre médecin Hua Tuo (historiquement on ignore le nom du médecin). Dans le roman, Guan Yu accepta l'opération immédiatement, ne voulant pas battre en retraite pour se faire soigner et refuse en outre toute forme d'anesthésie ou garrot. Pendant l'opération, il dispute tranquillement une partie de go avec son conseiller, Ma Liang et plaisante et discute sans sentir la douleur alors que l'assistance supporte difficilement le spectacle.

Enfin, la mort de Guan Yu présente une suite de scènes de nature ésotérique, illustrant que l'âme de Guan Yu avait atteint l'illumination. Ainsi, juste après sa décapitation, son âme alla errer au mont Yuquan, légèrement en dehors de l'ancienne province de Dangyang, et hurlait : «Rendez-moi ma tête !». Un moine demanda à l'âme de Guan Yu pourquoi celle-ci réclamerait sa tête tandis que lui-même a tué bien des gens dans l'accomplissement de leur devoir, comme les généraux de Cao Cao que Guan Yu avait fué dans sa fuite. Comprenant les paroles du moine, Guan Yu atteint l'illumination et devint bodhisattva.

Son âme ira néanmoins se venger de Lü Meng, le stratège qui avait causé sa perte. Il prend possession de son corps et attaque Sun Quan en jurant vengeance sur Lü Meng. Puis Lü Meng s'évanouit et meurt. Effrayé, Sun Quan envoie la tête de Guan Yu à Cao Cao, espérant ainsi attirer les foudres du royaume de Shu sur le Wei. Au moment où Cao Cao regarde la tête, la bouche de Guan Yu et ses paupières s'ouvrent. Cao Cao, s'évanouit et lorsqu'il se réveille proclame :

«Le général Guan est vraiment devenu un dieu !».

Il fait arranger des funérailles nationales dignes d'un prince.

Notes

  1. Guan Yu : Jusqu'à une époque assez récente, le nom chinois comportait le patronyme (p. ex.  : Guan) et un autre idéogramme (p. ex.  : Yu). Cependant, toute personne ayant une certaine culture se fabriquait en devenant adulte un alias à partir de son deuxième idéogramme (le zi). Cao Cao se faisait appeler Mengde. Certains avaient un patronyme double, comme Zhuge Liang qui avait pour prénom de lettré Kong Ming.
  2. ??
  3. ????

Voir aussi

Sources

Lien externe

Recherche sur Google Images :



"Guan Yu"

L'image ci-contre est extraite du site kongming.net

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (800 x 800 - 131 ko - jpg)

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Guan_Yu.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/12/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu