Yang Wenhui

Yang Wenhui, prénom social Rénshān, 1837 - 1911, est un laïc de la fin de la dynastie Qing qui joua un rôle important dans la résurrection des études bouddhistes chinoises.



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Naissance en 1837 - Décès en 1911 - Dynastie Qing - Personnalité du bouddhisme - Bouddhisme

Yang Wenhui

Yang Wenhui (ch. trad : ??? ; ch. simp.  : ???; pinyin : Yáng Wénhùi), prénom social Rénshān (??), 1837-1911, est un laïc de la fin de la dynastie Qing qui joua un rôle important dans la résurrection des études bouddhistes chinoises. Lettré, il découvre l'enseignement de Gautama à près de trente ans, à une époque où les textes sont devenus rares et les monastères remplis de réfugiés économiques plutôt que de moines et nonnes dévoués à la pratique. Il entreprend une tâche de recueil, de relecture, d'impression et d'enseignement des textes, qu'il poursuivra jusqu'à sa mort

Rencontre du bouddhisme

Venant du district de Shídài (??), aujourd'hui Shítái dans l'Anhui, il suit son père à Pékin, mais la rébellion Taiping les force à chercher refuge dans la région du delta du Yangzi Jiang. Comme tous ses pairs, il a reçu une formation confucéenne intégrant des éléments taoïstes. Il s'intéresse au bouddhisme vers 1862, après la lecture de L'Éveil de la foi dans le mahayana[1] traduit ou rédigé par Paramartha (499-569). En 1866, il s'installe à Nankin où il prend part à des travaux du génie civil et fait la connaissance d'autres personnes intéressées par le bouddhisme, comme Wang Meishu (???), Zheng Xuechuan (???), Wei Gangji (???) et Cao Jingchu (???).

Édition

Peu après, avec des amis, il fonde les Éditions de Sutras Jinling (????? Jīnlíng kèjīng chù), nommées selon un ancien nom de Nankin. À la fin des Qing, les textes bouddhistes sont devenus rares. Les exemplaires de la collection Nord (??) de l'époque Ming et de celle du Dragon (??) des Qing, propriétés de la cour, ne sont offerts qu'aux grands temples. Restent les collections Sud (??) et Jingshan (???) des Ming, mal conservées à cause des guerres et des troubles et par conséquent fortement réduites. Le climat de l'époque et son expérience personnelle le poussent à choisir comme première publication les Quatre textes de Jingtu. [2] Ce courant, dans lequel on peut entrer par la foi, a un appel plus large et est reconnu comme convenant mieux aux périodes de décadence du bouddhisme. Le Japonais Nanjō Bunyu (????), rencontré vers 1879 en Angleterre, qui devient son correspondant et l'aide à faire venir du Japon quelque 280 sutras disparus de Chine, appartient d'ailleurs à la branche Jodo Shinshu du Jingtu. L'édition qu'il reproduit est celle de Wei Moshen (???) - Wei Yuan (??) - (1784-1857).

Yang Wenhui s'efforce de choisir des textes fiables et rejette ceux qui ont la réputation d'être apocryphes ou trop altérés. Il accorde une place importante aux commentaires chinois, qu'il regroupe avec les textes glosés ; il s'agit là d'un progrès importante pour les lecteurs car les sutras ne sont pas forcément d'accès facile. Absents du Canon jusqu'aux Yuan, les commentaires y sont ensuite regroupés à la fin sans classement, scindés de leur texte source. D'autre part, conformément à son objectif de promotion du bouddhisme dans l'intérêt général, il écarte les textes trop obscurs ou spécialisés, privilégie les contenus moraux, et choisit le format livre plus maniable que le rouleau.

En 1894, il participe avec le missionnaire britannique Timothy Richard pour la traduction anglaise de L'Éveil de la foi dans le mahayana.

Enseignement

En 1895, il établit sur le site de la maison d'édition le monastère Zhiheng (???? zhīhéng jīngshè) conçu pour l'enseignement du bouddhisme, dont il rédige lui-même les manuels ; le moine et poète Su Manshu y enseigne le sanskrit et l'anglais. Néanmoins, le centre, qui forme vingt moines, doit fermer au bout de deux ans pour difficultés financières. En 1910, il fonde la Société de recherches bouddhistes (????? fóxúe yánjiù hùi) dont il est président ; chaque jour y sont donnés des cours sur les sutras. Yang Wenhui a pour élève Ouyang Jian (???), qui ressuscitera sa maison dédition sous le nom de Collège d'études internes de Chine (????? Zhīnà nèi xúeyuàn), mais aussi Zhang Taiyan, Tan Sitong et Taixu, entre autres.

Son désir de promouvoir les connaissances ne se limite pas à la religion. Ainsi, en 1878, il se rend au Royaume Uni avec la mission diplomatique de Zeng Jize (???), ainsi qu'en France, et en rapporte des instruments scientifiques dont il fait don à des chercheurs.

Notes

  1. ????? dàchéng qǐxìn lùn
  2. Grand Sukhavati-vyuha Sūtra, ou Grand Soutra de Vie-Illimitée (??????)  ; Petit Sukhavati-vyuha Sūtra, ou Petit Soutra de Vie-Illimitée, toujours nommé Sūtra d'Amita (??????)  ; Sūtra Amitayurdyhana ou Soutra des contemplations (???????)  ; traîté de Vasubandhu sur le Sukhavati-vyuha Sūtra

Références

Voir aussi

Bouddhisme en Chine

Liens externes

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