Henro
Henro est un mot japonais qui sert à désigner la personne qui fait le pèlerinage des 88 temples de Shikoku. Le chemin de pèlerinage se nomme henro ou encore henromichi.
Henro (???) est un mot japonais qui sert à désigner la personne qui fait le pèlerinage des 88 temples de Shikoku. Le chemin de pèlerinage se nomme henro ou encore henromichi (????) . Cependant, généralement le terme henro se restreint à la notion de pèlerin. Selon les sources le nombre annuel de pèlerins approcherait les 200 000 avec un net regain ces dernières années.
Motivation du henro
Les motivations peuvent être diverses, depuis le simple exploit sportif jusqu'à la remise en cause ascétique d'un mode de vie moderne.
Origine religieuse
L'origine religieuse originelle du henro est l'adepte de la secte shingon.
Mode de déplacement
Le mode de déplacement respectant les traditions du henro est la marche à pied.
Cependant par manque de temps les bus, le train ou même le taxi sont utilisés aujourd'hui, de façon majoritaire.
Tenue vestimentaire
La tenue vestimentaire respectant les traditions du henro est une tenue blanche en coton, avec un «chapeau chinois» en paille.
De la tête aux pieds la tenue respectant les traditions comporte :[1]
Sugegasa
Le «chapeau chinois» (??, ?) qui permet d'évacuer la transpiration car l'air passe dessous, du moins en principe, parce que l'armature est en osier, par conséquent blessante, et qu'il faut une base en tissu, de type serviette de onsen, enroulée autour de la tête ou de l'armature. Recouvert de plastique, il protège de la pluie, mais devient moins esthétique.
Hakue
La veste blanche Hakue ou Byakue (???) est marquée dans le dos Aum (syllabe sacrée du sanskrit) et Namu Daishi Henjo Kongo (????????? littéralement «Salut Daishi, diamant qui illumine tout») , en l'honneur de Kūkai (Kōbō Daishi).
La veste est blanche comme pour les tenues de deuil en signe de renoncement du henro à son ancienne vie. C'est l'unique chose «obligatoire». Elle est le signe de reconnaissance le plus fort du henro sur la route.
Wagesa
L'étole wagesa (????) se porte autour du cou. Elle est marquée Shikoku Hachijūhachi kasho junpai (?????????? soit les 88 temples du pèlerinage de Shikoku) et Namu Daishi Henjo Kongo (?????????) , comme sur les vestes.
Kongozue
Le bâton kongozue (????) est en bois, de section carrée, recouvert au sommet d'un capuchon de brocard coloré et doré, fréquemment pourvu d'une clochette qui permettait jadis d'entendre arriver les autres sur le chemin, et d'écarter les bêtes sauvages et les mauvais esprits.
Il est fréquemment marqué Dōgyō Ninin (????? les deux vont ensemble) , le bâton représentant Kūkai marchant au côté du henro, précisément comme le bourdon du pèlerin de Compostelle représente Saint Jacques accompagnant le pèlerin.
Zudabukuro
Le sac zudabukuro (????) sert à porter devant soi les objets nécessaires pour le pèlerinage, nokyocho, samefuda, encens, bougies, briquet. Il porte la syllabe Aum comme inscription. Les porteurs de vrai sac à dos n'en ont fréquemment pas, mais les puristes recouvrent ce dernier d'un tissu blanc.
Fuda
Les «cartes de visite» O-Samefuda (???) ) ou simplement fuda sont des bandelettes de papier sur lesquelles le pèlerin rédigé son nom. Il doit en mettre une dans chaque boîte devant chaque bâtiment de chaque temple, mais ça n'a rien d'obligatoire. Elles sont en pack de 200, une pour chaque Daishi-dō et une pour chaque Hondo (temple principal).
Elles servent aussi et en particulier à donner aux gens qui donnent un o-settai, en guise de remerciement ou simplement de cartes de visites.
Elles sont blanches pour les henro faisant le tour de l'île pour les 4 premières fois, vertes de 5 à 7 fois, rouges de 8 à 24 fois, argentées de 25 à 49 fois, dorées de 50 à 99 fois, et en brocard (appelées nishiki) à partir de 100 fois.
Elles sont marquées «En voyage avec Daishi sur les 88 temples de Shikoku».
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Site de référence (sous GFDL) : le site du Henro
- Kouamé, N. (2001). Pèlerinage et société dans le Japon des Tokugawa : Le pèlerinage de Shikoku entre 1598 et 1868. Paris, École française d'Extrême-Orient. Pour un compte-rendu de cette thèse, voir l'article Berthon, J. -P. (2002). «Pèlerinage et société dans le Japon des Tokugawa. Le pèlerinage de Shikoku entre 1598 et 1868», Archives de sciences sociales des religions, 120
- (en) Une thèse de Fionna McGrœgor sur le pélerinage Université de Sheffield, janvier 2002
- Wilson, A. (2006). Le pèlerinage des 88 temples - En abri nomade sur les chemins sacrés du Japon. Paris : Presse de la Renaissance.
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