Dix Entraves
Les dix entraves, terme bouddhique, désignent les dix sortes d'attaches, facteurs causatiques du Karma, qui retiennent les êtres sensibles dans la ronde permanente des renaissances, le samsara.
Les dix entraves (sanskrit : daśasamyojana, chinois : shíchán ??), terme bouddhique, désignent les dix sortes d'attaches, facteurs causatiques du Karma, qui retiennent les êtres sensibles dans la ronde permanente des renaissances, le samsara (Saṃsāra).
Mais sur le plan philosophique du bouddhisme, personne, à proprement parler, ne séjourne dans ce Saṃsāra puisque tout phénomène est impersonnel (Anatta). Par la méconnaissance (Avidyā) de la vérité (Satya) ultime, on se trompe de prendre l'agrégat (Skandha) comme un soi (Atman) permanent pour la satisfaction duquel on fait presque tout, de la sorte c'est en grande majorité le mauvais karma qui se forme et donc son "voyage" pénible ne pourra jamais terminer. Quand on se sera rendu compte (s'éveillera) de l'impersonnalité (Anatta) du soi, avec évidemment l'aide indispensable de l'enseignement du Bouddha, on pourra aisément se libérer de ces entraves envoûtantes qui en effet ne sont foncièrement qu'une pure et simple vacuité (śūnyatā).
Analyse
Les dix entraves peuvent être comprises comme une conséquence de l'ignorance. Les cinq premières sont des «entraves inférieures» et les autres, des «entraves supérieures».
- La vision du moi, sakkaya-ditthi ;
- Le doute ;
- L'attachement aux rites ainsi qu'aux règles ;
- Le désir sensoriel, kāma-raga ;
- L'aversion ;
- Le désir d'un corps physique pur, rūpa-raga ;
- Le désir d'une existence sans forme, arūpa-raga ;
- L'orgueil ;
- L'agitation ;
- L'ignorance, avijja.
Quatre êtres nobles
Les quatre êtres nobles, par leur pratique austère, éliminent ces entraves :
- L'entrée dans le courant, sotapanna ;
- L'entrée dans le courant a éliminé les trois premières entraves inférieures.
- Sakadagamin ;
- Le désir sensoriel et l'aversion sont affaiblis.
- Anagamin ;
- L'anagamin a totalement éliminé les entraves inférieures.
- Arhat
- L'arhat est totalement libéré de ces entraves.
Voir aussi
- Trois Poisons
- Dix souillures de la pratique de vipassana : voir sept puretés
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